Ce n’est un mystère pour personne, la monétique se penche
sur la biométrie depuis de nombreuses années maintenant. Mais si la possibilité
d’identifier un client de manière irréfutable que ce soit par sa voix, son œil
ou l’empreinte de son index demeure un enjeu de taille, à ce jour rien de
concret n’est encore venu révolutionner notre quotidien de consommateur.
Ca pourrait bien changer. La biométrie revient aujourd’hui
sur le devant de la scène avec le paiement sans contact (et la désormais
célèbre norme NFC).
En effet, comme je tentais de l’expliquer il y a quelques
jours lors d’une table ronde sur ces sujets, c’est toujours l’usage qui impose
un procédé d’identification (voire d’authentification) et non l’inverse.
Le paiement mobile sans contact n’a réellement de sens que
s’il est instinctif (un simple geste) tout en étant au moins aussi sûr qu’un
paiement carte. Or on le sait depuis longtemps le frein au développement du
sans contact n’est pas la sécurité. Le paiement mobile (pour peu qu’il repose
sur une authentification à 2 facteurs : mobile + code PIN par exemple) est aussi
sûr qu’un paiement carte en magasin.
C’est sur la simplicité d’usage que la biométrie s’impose
naturellement comme facteur d’identification. Le français Inside Secure,
pionnier du NFC, ne s’y trompe pas et mise sur le duo empreinte digitale +support mobile (téléphone ou TazTag).
La révolution est donc en marche. Pour payer ses courses à
Carrefour ou Leclerc il suffira bientôt de passer le mobile devant la borne en
pressant simplement l’index sur le dos de l’appareil… Enfin en théorie. Car comme
pour le NFC le principal frein demeure le manque de téléphones compatibles.
C’est ce qui dissuade actuellement les différents acteurs (banques et grande
distribution en tête) d’adopter ce type de dispositif.
Je discutais cette semaine avec Pontus Jägemalm, le CTO de Fingerprints.
Cette société suédoise propose aux constructeurs de mobiles (LG,
Sony-Ericsson…) des systèmes de capture d’empreintes digitales (hardware +
software). Pontus me confiait que ses clients réclament de voir des
applications concrètes (mBanking / mCommerce) utilisant leur système avant d’en
étudier l’éventuelle intégration sur un terminal. Le chien se mort la queue.
Alors certes il existe des solutions biométriques ne
nécessitant pas l’intégration de dispositif hardware dédié. C’est le cas par
exemple de la reconnaissance faciale (avec des projets expérimentaux comme
BioLock et FaceLight) mais là c’est la précision et les contraintes
d’utilisation (éclairage, cadrage) qui semblent rédhibitoires pour un usage de
masse.
Pour résumer, et même s’il reste des obstacles, il semble bien
qu’avec l'argument de simplicité et de sécurité que lui apporte l’authentification biométrique, l’horizon
s’éclaircisse encore un peu plus pour le paiement sans contact.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire