vendredi 24 septembre 2010

Personnalisation : après les cartes bancaires, les portails web & mobile des banques ?


Disponibles depuis trois ans en France, les cartes bancaires personnalisées rencontrent en ce moment un franc succès.  Qu’il s’agisse de cartes  thématiques voire comarquées (avec une enseigne de grande distribution, un club de foot ou une ONG) comme à la Société Générale ou de cartes réellement personnalisées (à l’effigie du  porteur… ou de son chien !) comme chez LCL ou Fortunéo, elles ont su trouver leur public.

Aujourd’hui par exemple, une carte sur cinq vendues par la Société Générale est une carte comarquée. De quoi être surpris quand on sait qu’elles sont généralement payantes (compter un surcoût de 8 à 12€ par an) et que changer de thème ou de marque implique le renouvellement de la carte.

Aux Etats-Unis, où les cartes personnalisées existent depuis 30 ans, Mastercard a poussé encore plus loin la démarche avec sa FaceCard en tentant un pari audacieux : créer une communauté sur Facebook et permettre aux détenteurs de cette carte personnalisée d’utiliser le réseau social pour s’envoyer de l’argent entre eux.

Si la personnalisation est indéniablement un thème porteur, elle fait particulièrement sens sur le web et le mobile. Les clients de monabanq disposent déjà avec monaSync d’un widget présentant le solde et les dernières opérations de leur compte courant sur leur portail  netvibes ou iGoogle. Ce type d’initiative visant à personnaliser l’affichage des informations bancaires  devraient se multiplier dans les prochains mois, et pas seulement sur le web.

Les applications mobiles des banques, qui constituent aujourd’hui un nouveau laboratoire marketing, pourraient par exemple être widgetisées, voire rendues totalement customisables, afin de toucher une cible encore plus vaste. Alors, à quand un thème Hello Kitty sur une appli de gestion de compte ?



jeudi 16 septembre 2010

A simple plan ?



Depuis quelques temps on entend beaucoup parler de BankSimple, le projet de Banque 2.0 de Joshua Reich, Shamir Kalkal et Alex Payne (géniteur de l’API Twitter). D’excellents billets ont été écrits (par Ron Shevlin notamment) à propos du réel statut et de l’ambition de BankSimple.

Est-ce vraiment une banque ? Si oui, où se cache la réelle évolution par rapport aux institutions financières (banques ou sociétés de crédit) telles que nous les connaissons ? Si ce n’est pas une banque, alors quel est l’intérêt de cet intermédiaire supplémentaire ?

Sans en avoir la certitude, et contrairement à ce qu’ils affirment eux-mêmes, je pense que les fondateurs de BankSimple n’ont pas l’ambition de révolutionner le secteur en « ringardisant » au passage les institutions financières de leur pays. Je verrais plutôt dans leur initiative une certaine habileté tactique, un opportunisme génial.

En effet, ce ne sont que mes 1€, mais comment ne pas envisager qu’ils aient simplement pour objectif de gagner beaucoup d’argent très vite ? Par exemple en créant ex-nihilo une (pseudo) banque en ligne dont les clients afflueraient directement de la base des utilisateurs de Mint.

Ces derniers constituent une cible jeune, aisée et technophile, qui ne craint pas l’ingérence d’intermédiaires dans la gestion de son argent et qui est prompte à changer de banque pour économiser quelques dollars de frais de gestion... Pour eux, l’offre de BankSimple semble étonnamment taillée sur mesure.

Du coté de Mint, dont le modèle économique est basé sur le changement de banque de ses utilisateurs, on sera évidemment très enclins à coopérer. Implémenter l’API de BankSimple permettra au passage à Mint, en intégrant de vraies fonctions eBanking à son offre PFM, d’élargir son audience en attirant de nouveaux utilisateurs, moins experts.

Faisons un calcul simple. Mint rassemble 3 millions d’utilisateurs, dont 2 millions aux Etats-Unis. Si BankSimple réussissait à en attirer le quart (soit 500.000) en 3 ou 4 ans, ce serait un vrai succès et la valorisation de la société permettrait aux actionnaires de réaliser une jolie opération lorsqu’un Wachovia ou Bank of America rachètera l’enseigne.

Ce calcul les fondateurs de BankSimple, comme les VCs ayant investi 3M$ dans le projet sur la simple vue du business plan, ont peut-être du le faire.

jeudi 9 septembre 2010

iPhone 5 : Apple booste le NFC !





C’est désormais une quasi-certitude, Apple a décidé de passer à la vitesse supérieure dans le domaine des applications sans contact. L’information est passée quasiment inaperçue cet été mais elle risque d’avoir un impact important dans les prochains mois.

Tout a commencé le 11 aout dernier quand Benjamin Vigier, éminent spécialiste des technologies RFID / NFC et pionnier des solutions de porte-monnaie électronique (chez mFoundry notamment), a annoncé sur son profil LinkedIn qu’il rejoignait Apple en tant que Product Manager – Mobile Commerce… La rumeur était lancée.

Quelques jours plus tard TechCrunch relayait et étayait un peu plus l’information en annonçant que le futur iPhone5 intègrerait une puce NFC fournie par NFX semiconductors et que d’autres produits de la marque à la pomme (Apple Tv et MacBook) pourraient rapidement être équipés eux aussi.

Plus encore que pour les autres smartphones (des modèles Nokia et Android équipés de chips NFC sont annoncés en 2011), l’arrivée prochaine d’un iPhone 5 sans contact laisse présager une accélération spectaculaire sur le secteur des applications de paiement ou de fidélisation. Le NFC conjugué à l’accéléromètre ou à FaceTime peut en effet laisser entrevoir de nombreuses possibilités dans ce domaine (paiement avec authentification par reconnaissance faciale, bump sur un DAB pour un retrait immédiat, etc…). Cette fois la simplicité et l’ergonomie de l’iPhone devraient sans aucun doute contribuer à démocratiser ces usages.

Six ans après la standardisation de la norme (ECMA 340 & ISO 18092), le mobile NFC deviendrait-il enfin une réalité pour le grand public ? Si c’est le cas, quel avenir pour les solutions court-terme intermédiaires (stickers et cartes microSD) ? Affaire à suivre…